Verviers : carte de Hodimont
Projet « Hodimont en V.O. » par Des Images et Le CAP
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Autrement dit, ce n’est plus le théoricien (philosophe ou savant) ou le leader (charismatique ou bureaucratique) qui doit se situer au coeur des mouvements politiques, mais le conteur qui est en chacun. Ce qui est vivant (chantant, dansant) dans la politique, quand on lutte, quand on expérimente, quand on fait de nouvelles rencontres, ce n’est pas de gagner ou de perdre, c’est d’avoir des histoires à raconter et à se raconter.
Pierre ZAOUI, « Les mille et une nuits de la lutte des classes » in Vacarme n°44, été 2008, P. 87
Rubrique Geste quotidien
Le 25 septembre 2012
par Emmanuel Massart
« Lettre à une maîtresse d’école » est un livre écrit par des gamins de 14, 15 et 16 ans qui suivent l’école dans le village de Barbiana, en Toscane. En soi, l’expérience est déjà étonnante : des gens aussi jeunes et qui se mettent ensemble pour entrer dans le langage, chercher à s’adresser au monde. Et qu’est-ce que ce monde ? c’est d’abord une ancienne maîtresse d’école, catalysant sous son nom toutes les vexations vécues par eux comme paysans pauvres dans l’Italie des années 60.
Rubrique Regards croisés
Le 8 mars 2012
par Anne
Arpenter les rues, déambuler dans Verviers, parcourir un quartier, traverser la ville, une habitude quotidienne pour Manar, Saida, Sara et Siham... Ce qui change cette fois, c’est qu’elles ont un appareil photos en mains et une question à l’esprit. Elles partent à la recherche d’un coin de paradis, elles questionnent leur passé, elles s’interrogent sur l’insécurité, sur leur révolte, elles vont à la rencontre de leurs identités multiples, elles s’inquiètent de savoir « où sont les femmes ». Et tentent de traduire leurs réponses par des photos, leurs photos.
Rubrique Un photographe dans les rues : Michel Loriaux
Le 6 février 2012
par Des Images
Quand Michel se balade, immanquablement, des visages lui font face. « Qui êtes-vous ? » Les regards interrogateurs se tournent vers cet homme armé d’un appareil photo, ce genre d’appareil que l’on ne voit pas tous les jours dans le quartier. « Pourquoi nous ? » « Pourquoi Hodimont ? » C’est l’occasion de parler de HVO, de distribuer une carte de visite.
Rubrique Un photographe dans les rues : Michel Loriaux
Le 6 février 2012
par Des Images
Le premier sentiment qui traverse le visiteur jeté dans le triangle hodimontois, le centre nerveux du quartier, c’est de ne rien comprendre, de ne rien saisir. Les gens sont là, de partout, débordant des maisons, sans cesse en zigzag pour offrir une poignée de main, entrer dans un commerce ou une association. Ici, ce n’est pas le centre de la ville.
Rubrique Un photographe dans les rues : Michel Loriaux
Le 6 février 2012
par Des Images
Cette situation – l’affaissement d’un lieu vivant – a donné l’idée à Michel Loriaux de confronter les façades figées avec les habitants qui vont et viennent, toujours en rendez-vous avec leur présent : le retour de l’école, quelqu’un à aller voir dans le centre, une vieille dame qui rentre chez elle, un passant curieux,…
Rubrique Un photographe dans les rues : Michel Loriaux
Le 6 février 2012
par Des Images
Pour comprendre un lieu, il nous faut choisir un point de vue, un angle qui va servir de repère. Pour regarder Hodimont, nous pensons que le meilleur point de vue, ce sont les enfants. Ils sont partout une fois que nous montrons un peu d’attention. Ils connaissent les recoins secrets, les passeurs à qui un « S’il vous plaît » va ouvrir une porte que l’on croyait fermée à double tour.
Rubrique Un photographe dans les rues : Michel Loriaux
Le 6 février 2012
par Des Images
On disait autrefois que l’église dominait les villages, que rien ne pouvait faire de l’ombre à ces pointes saluant le ciel. Les églises ont changé d’époque mais elles demeurent ces grandes dames visibles de tous. Saint-Antoine ouvre le quartier pour ceux qui traversent la rivière, venant du centre. Ses briques jaunes respirent le soleil en bord de Vesdre.
Rubrique Un photographe dans les rues : Michel Loriaux
Le 6 février 2012
par Des Images
Dans les rues, au détour de quelques cafés, aux Mézelles ou à la mosquée, Hodimont est un quartier qui raconte mille choses pour qui sait prendre le temps. Une manière d’occuper l’espace, de faire société. Au travers des photographies de Michel, un quartier se raconte.
Rubrique Des mains de Hodimont
Le 7 décembre 2011
par Anne
Mes mains servent à aider ma femme dans les tâches ménagères, la vaisselle, nettoyer. Et bien sûr, elles servent aux caresses, je n’envisage pas de faire l’amour avec ma femme sans mes mains… Avant de nous endormir, nous mettons la petite lampe et ça fait un reflet au plafond. Nous faisons alors des ombres chinoises avec les doigts. On fait des petites formes, des animaux, des petites choses qui ne ressemblent à rien. On s’entrelace les mains.
Rubrique Des mains de Hodimont
Le 7 décembre 2011
par Anne
Je suis arrivé en Belgique à 26 ans pour travailler dans le charbonnage. Je n’y ai travaillé que 11 mois. Et puis j’ai trouvé un travail comme couturier à Verviers. J’ai les mains d’une demoiselle. J’ai toujours travaillé comme tailleur, de mes 18 ans jusqu’à mes 65 ans.