Verviers : carte de Hodimont
Projet « Hodimont en V.O. » par Des Images et Le CAP
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C’est de la parole, quelque chose dans lequel le sujet, celui qui parle, trouve ses mots dans le présent du film. Le discours, c’est un truc qu’on sort du frigo. C’est ce qu’on a à dire. C’est le programme politique, c’est la thèse. Tout ça, c’est important mais ça ne fait pas du cinéma.
Denis GHEERBRANT, A propos de La république de Marseille, entretien réalisé par Radio Grenouille le 11 juin 2009
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
L’on écrivait récemment dans le programme de la cinémathèque française que Mai 68 avait duré un mois et qu’il n’existait que trois films tournés au moment des évènements. Les deux films que Patrick Leboutte a choisi de programmer cet après-midi disent d’une certaine manière que dans l’esprit, Mai 68 a largement débordé son lit pour irriguer le cinéma militant et politique, voire au-delà.
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
Jaguar est précieux parce qu’il éprouve pratiquement ce travail du spectateur que Comolli, Mondzain et Leboutte défendent au sein du séminaire, cette manière de chercher quelque chose ensemble au départ de l’individu : Tout le monde est étranger. C’est la condition de l’homme dans le monde. Nous ne pouvons nous rencontrer que dans l’étranger ajoute Marie-José Mondzain en écho du marabout qui à la veille du voyage conseille aux trois amis de se séparer avant de se retrouver, afin d’éloigner le mauvais sort.
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
L’un des enjeux de ce travail de constitution du « nous » passe selon Patrick par la parole. Il y a d’abord le silence, ne pas avoir la parole, être confisqué de parole parce que c’est l’expert qui parle et qu’il en sait beaucoup plus que nous sur nous-mêmes. Quand voyons-nous à la télévision des chômeurs parler de chômage en lieu et place des experts du bureau du plan ? Prendre la parole comme « Sans canal fixe » le fait est donc un premier moment, celui de la réappropriation.
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
Ce sera plutôt une histoire des idées, une volonté de geste, fatigué certes mais toujours à la recherche désespérée d’une liberté qui est celle du récit commun, de ce qui demeure possible collectivement aujourd’hui. Nous n’échapperons pas à l’époque. Nous n’échapperons pas à notre vie. Un homme hanté par la mort n’est pas un homme défait. Il écrit depuis son désastre, fait avec.
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
Scènes de chasse est avant tout un film de la parole, de l’adresse dans la parole, des « tu dis » incessants scandés par Pazienza. Qui est-ce « tu » ? Le père quelque part. Le spectateur aussi, présent dans la salle. En filigrane, le fils de Pazienza n’est pas loin, lui qui apparaît à son tour dans l’enchevêtrement si particulier des scènes. Le « tu » hésite, le film se cherche et même dire : « Ceci est un cerisier » peut provoquer ensuite un doute : « Est-ce bien un cerisier ? »
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
Que fait Des Pallières avec sa modeste caméra au sein de la machine de guerre Disney ? Il isole des figures les unes après les autres et constitue avec elles non pas un retour au réel mais un bout possible d’histoire enchantée, un ensemble de récits singuliers que le film déploie par la voix off. En face, couleurs saturées, les images interminablement silencieuses du parc. On dirait une vieille télévision de laquelle il est devenu impossible d’enlever la prise.
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
Que faire de la misère au cinéma ? C’est avec Las Hurdes que répond Jean-Louis Comolli : la rendre irrécupérable, jeter le spectateur dans le vide, ne pas indiquer de voie de rédemption militante et confortable. Autant le film de Storck et Ivens force les images au nom d’une idée supérieure, autant Las Hurdes apparaît une plongée dans un paysage désolé, un essai de géographie documenté qu’effectue le cinéaste. Cette exploration de la désolation nous prend à témoin et la voix s’adresse régulièrement à nous, spectateurs.
Rubrique Séminaire formes de lutte et lutte des formes
Le 13 septembre 2008
par Emmanuel Massart
La volonté du séminaire est de porter le fer de cette croyance au-delà du plaisir du récit ou de la cinéphilie. L’enjeu devient le spectateur lui-même. Qu’est-ce qui nous arrive dans le présent de la projection ? Chaque journée sera programmée par l’un des invités, plaçant ses comparses dans cette position assumée de celui qui découvre les films, sans coup d’avance sur le public. Bref, là où l’un déroule le fil de ses idées, les autres réfléchissent et s’émeuvent en direct.
Rubrique GE n°01 - le cinéaste Benoît Dervaux
Le 16 août 2008
par Des Images
Tu peux faire confiance à un gamin, il peut voir un film… si tu peux aussi lui apprendre le sens de l’image. Il peut aussi découvrir par lui-même, mais si ce travail n’est pas fait… C’est ce que tu disais tout à l’heure, quand tu étais adolescente, tu n’étais même pas capable d’imaginer qu’un tel truc pouvait exister. Sauf qu’un jour, tu l’as découvert. Je pense qu’il faut faire découvrir aussi. Je ne sais pas comment, mais…
Rubrique GE n°01 - le cinéaste Benoît Dervaux
Le 16 août 2008
par Des Images
Il y a vraiment un cinéma à deux vitesses qui s’installe, avec de moins en moins de chance pour les tous petits films distribués, parce qu’ils ne tiennent pas la route au niveau de la distribution. Financièrement. Parce qu’un exploitant doit aussi s’y retrouver financièrement, sinon lui, il coule.