Verviers : carte de Hodimont
Projet « Hodimont en V.O. » par Des Images et Le CAP
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Je travaille seul, dans une position qui est très proche de celle du photographe, c’est-à-dire une petite caméra. Je cherche toujours à ce que mon matériel tienne dans un sac à dos, qu’il soit ramené à la dimension de mon corps. C’est quelque chose qui est là, qui ne fait pas violence, qui est un peu fragile. Si on s’adresse à moi, c’est parce que je ne suis pas une menace. Je ne suis pas une institution. Dès qu’on est deux, on est une institution.
Denis GHEERBRANT, A propos de La république de Marseille, entretien réalisé par Radio Grenouille le 11 juin 2009
Rubrique L’association
Le 1er avril 2005
par Des Images
Lieu de projection de notre ciné-club Regards documentaires d’abord, de ses avatars par la suite (Images sauvages, B-docs) l’Aquilone est évidemment beaucoup plus et c’est bien là notre intérêt : le cinéma non pas confiné à une salle aussi confortable soit-elle mais en prise avec d’autres expériences, histoires, pratiques.
Rubrique RD n°02 / « Les glaneurs et la glaneuse » d’Agnès Varda
Le 1er avril 2005
par Stefanie Bodien
Pour la deuxième soirée de Regards documentaires, double programmation autour de la récupération, geste de survie ou de fantaisie non libérale en présence du jeune réalisateur allemand Andres Rump venu présenter son moyen métrage en complément du film célébré d’Agnès Varda.
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
Rien que cette petite phrase avec une faute de français lorsque l’un des protagonistes relate cette anecdote où un camarade des camps lui rend la photo de ses parents bien après la guerre : « Vous savez comment qu’on dormait ». Cette légère faute attire mon attention. De deux choses, l’une : ou je sais comment on dormait parce que j’ai vu des archives, des photos, parce que je suis allé à Auschwitz et ce souvenir remonte à ma conscience ou je ne le sais pas et je ne peux que me poser la question et penser que cela n’était pas évident. Je n’ai pas besoin que l’on me reconstitue en studio le « comment qu’on dormait ». (...)
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
je me suis demandé si ce qui rendait le film acceptable aux yeux de beaucoup, de commissions de censure notamment, c’est l’obsession du happy end. A l’échelle du film mais aussi à l’échelle de chaque plan. Et jusqu’à la scène de la douche. Le film n’existera pas sans happy end. (...)
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
Elle fonctionne sur qui la scène de la chambre à gaz qui n’en est pas une ? Cela fonctionne sur qui en terme d’efficacité scénaristique telle qu’enseignée à Hollywood ? Cela fonctionne sur ceux qui savent. Si moi je ne sais pas qu’il y a des chambres à gaz, le suspense ne fonctionne plus. C’est parce que je sais que j’ai peur pour mes splendides héroïnes. Si je ne sais pas, que j’ai 12 ans, je vais apprendre avec Spielberg. Le suspense ne fonctionne plus. (...)
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
La caméra est dans une position singulière : la position de voyeur. C’est la position du kapo, la position du nazi en train de jouir de cette jeune môme terrassée par la vue de ses parents prêts à être enfournés. La caméra se retournant, c’est votre place. C’est vous qui regardez, c’est vous qui jouissez du spectacle. (...)
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
Les seuls plans qui appartiennent à Resnais sont d’une modestie absolue. Il n’y a pas d’effet d’auteur. Cela veut simplement dire : pendant ces plans en couleur, moi, spectateur, je me calme. J’arrête le flux, j’arrête le romantisme du noir et blanc. J’arrête l’anecdote. Je pense. Ces plans me permettent de penser ce que je viens de voir. Cela me paraît capital. (...)
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
Ces deux pôles : je travaille les images que j’ai, les images de l’après, qui ne montrent rien de la spécificité, ou j’en rajoute, je vais retourner les plans qui manquent ; ce vont être les questions qui agitent le cinéma depuis 1945 à propos de la représentation des camps d’extermination. (...)
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
Ce sont des images qui ont été faites d’abord parce qu’ils n’en croyaient pas leurs yeux. La plupart tremblent. Au départ, ils se sont mis à tourner spontanément, sans ordre de la hiérarchie militaire. Sidération absolue. Ensuite des ordres sont venus pour demander de filmer cela, sans intention d’en faire un film en direction d’une salle de cinéma et de ses spectateurs mais simplement pour avoir la trace de cela a été. (...)
Rubrique Séminaire III / Shoah et cinéma
Le 30 mars 2005
par Des Images
Des millions de corps recyclés en marchandise. Avec les ossements, du savon. Avec les dents, des balles puisque c’est la guerre. Avec les cheveux, des coussins. Vous avez sûrement vu ces images dans Nuit et brouillard (...)