Verviers : carte de Hodimont
Projet « Hodimont en V.O. » par Des Images et Le CAP
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La fabrication des intercesseurs à l’intérieur d’une communauté apparaît bien chez le cinéaste canadien Pierre Perrault. [...] Perrault pense que, s’il parle tout seul, même s’il invente des fictions, il tiendra forcément un discours d’intellectuel, il ne pourra pas échapper au « discours du maître ou du colonisateur », un discours préétabli. Ce qu’il faut, c’est saisir quelqu’un d’autre en train de « légender », en « flagrant délit de légender. » Alors se forme, à deux ou à plusieurs, un discours de minorité. [...] Prendre les gens en flagrant délit de légender, c’est saisir le mouvement de constitution d’un peuple. Les peuples ne préexistent pas.
Gilles DELEUZE, Les intercesseurs, P. 8
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 7 septembre 2010
par Emmanuel Massart
Je fais plus ou moins régulièrement des séminaires à Liège, avec des étudiants, invité par un prof en psychopédagogie… Il me demande d’aller présenter mon boulot et j’aime bien parce que tu as des questions et parfois des mauvais coucheurs. Des gens sont méfiants ou doutent de ton honnêteté. J’aime bien de rencontrer et discuter. Mais ce n’est pas dans un souci de vouloir pérenniser ce que je fais… Non, vraiment pas.
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 7 septembre 2010
par Emmanuel Massart
Des montages constitués, j’en ai peut-être trois cents que je suis occupé tout doucement à numériser, d’ailleurs. Ce que j’aimerais faire, ce serait après avoir fait ce travail de reprendre les rushs jamais regardés. Je sais qu’il y a des choses intéressantes. Dernièrement, je suis tombé sur une vieille archive dont je ne me souvenais plus. L’idéal serait de bien répertorier par thème et par individu, en s’appuyant sur certaines personnes singulières.
Rubrique Quartier de Sainte-Walburge : journal de travail
Le 1er août 2010
par Lionel Ravira
Suite à mes errances à Sainte-Walburge, je vous propose ce petit documentaire sonore consacré à Dominique, le berger du terril de la Batterie.
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 30 avril 2010
par Emmanuel Massart
Si tu es honnête avec toi-même : on n’arrête pas de mentir. On n’arrête pas de dire le vrai tel qu’on se le représente. On essaie toujours de trouver des raisons,… On trouve de bonnes raisons ! On ne veut pas mentir à l’autre parce qu’on ne veut pas lui faire de la peine. Enfin, tout ça est toujours bien intentionné, en général. J’ai fait avec les enfants un travail sur le mensonge. C’est nécessaire de mentir. Tous les enfants disent : « Oui, pour sauver sa peau. » « Donc, on ment par nécessité. » « Il y a des moments où on doit mentir sans quoi on reçoit des douilles, on est puni. »
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 30 avril 2010
par Emmanuel Massart
Un des projets que j’ai aujourd’hui serait de remontrer un document ou deux avec certains anciens élèves comme Bertrand et de le filmer pendant qu’il regarde pour recueillir ses commentaires. Naturellement, il y a toujours énormément de plaisir et parfois un peu de gêne de ce qu’il a pu raconter, surtout à propos de ses amours. Il trouvait que le mariage était une hypocrisie. Il disait : « Allez, viens pas me dire que tu vois une belle fille, que tu n’as pas envie ! Et raconte pas d’histoire. » Il revoit ces images ado, avec sa copine… « Moi si je vois une fille bonne alors que ma copine est là, je la quitte et je m’en vais avec l’autre. »
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 17 avril 2010
par Emmanuel Massart
Un gosse a dit, un jour : « Mais, au fond, avec toi, on n’a rien appris, Jacques. Allez, qu’est-ce qu’on a appris ? » N’importe quel instituteur dirait : « Catastrophe ! Et il dit ça devant tout le monde ! » Mais oui, moi, je suis content de ne t’avoir rien appris. Parce que tu crois que tu n’a rien appris, c’est vrai. Mais tu as peut-être appris à réfléchir sur ce que tu savais. Parce que tout le monde a des savoirs, mais tout le monde n’interroge pas ses savoirs. Au fond, j’ai tenté de faire ça.
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 17 avril 2010
par Emmanuel Massart
Il y avait Sandro également, ce fameux Sandro qui ne croyait absolument rien de ce que disait Bury. Il le regardait, l’air de dire : « Tu as menti ! » Il reposait des questions pour savoir si réellement… « Et les ouvriers, là, pourquoi est-ce qu’ils ne signent pas parce qu’après tout, c’est les ouvriers qui font toutes tes sculptures, pourquoi ils ne signent pas ? »
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 2 avril 2010
par Emmanuel Massart
La littérature en pédagogie, ce sont des gens qui parlent à la place des enfants ou à propos des enfants. Mais ce ne sont pas les propos d’enfants. La majorité, enfin le discours majoritaire, c’est le discours d’un savoir. Souvent, on ne leur demande pas leur avis. C’est comme si un enfant n’a pas droit à une parole et à pouvoir dire le monde tel qu’il se le représente.
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 2 avril 2010
par Emmanuel Massart
C’est ce que j’aime avec les télévisions de proximité. Quand ça passe à la RTBF, ça prend des dimensions, ça m’emmerde… A la RTBF, pour des tas de raisons, ça doit passer avec un réalisateur, et on va tout réorganiser, on va tout… Tu comprends, on va faire un document, un beau gros document de cinquante minutes. Moi, je préfère les petits trucs de rien du tout, de douze-treize minutes bruts, enfin, un peu nettoyés, et hop, les gens en font ce qu’il veulent. Moi j’aime bien le document de travail.
Rubrique GE n°03 - Le prof de morale Jacques Duez
Le 22 mars 2010
par Emmanuel Massart
C’est vrai qu’il y a des questions de savoir. Mais je pense qu’un gosse qui ne sait rien, il peut très bien, on peut très bien parler d’écologie avec lui. Parce qu’il a une expérience de la vie. Il sait ce qu’est une mouche. Donc, il a une expérience du vivant !