Verviers : carte de Hodimont
Projet « Hodimont en V.O. » par Des Images et Le CAP
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Autrement dit, ce n’est plus le théoricien (philosophe ou savant) ou le leader (charismatique ou bureaucratique) qui doit se situer au coeur des mouvements politiques, mais le conteur qui est en chacun. Ce qui est vivant (chantant, dansant) dans la politique, quand on lutte, quand on expérimente, quand on fait de nouvelles rencontres, ce n’est pas de gagner ou de perdre, c’est d’avoir des histoires à raconter et à se raconter.
Pierre ZAOUI, « Les mille et une nuits de la lutte des classes » in Vacarme n°44, été 2008, P. 87
Rubrique Quartier de Sainte-Walburge : journal de travail
Le 30 janvier 2009
par Des Images
Rubrique En avant jeunesse ! : chronique de terrain
Le 30 janvier 2009
par Emmanuel Massart
Entre les rires gênés, il y a l’épaisseur des corps qui se cachent les uns derrière les autres, qui s’enhardissent, rentrent dans leur rôle et cherchent l’accroche aux autres, la chute pour clore enfin le récit mis en branle. Je me rends compte qu’une fois en rue, ils se présenteront comme des élèves chargés d’un travail, d’une enquête, mais ces béquilles peuvent disparaître rapidement s’ils entrent pleinement dans l’échange, si la personne rencontrée éveille chez eux quelque chose d’un fond commun, d’une langue partagée, tout ce que les journaux ont renoncé à faire quand ils parlent de cette commune perdue sur la carte de Belgique.
Rubrique En avant jeunesse ! : chronique de terrain
Le 30 janvier 2009
par Emmanuel Massart
Aujourd’hui, le moindre quidam qui veut pouvoir exercer une profession doit montrer patte blanche : diplôme, expérience, méthodologie, procédures. Il y aurait à dire sur cette hyperspécialisation des aptitudes de chacun mais surtout, l’on peut y lire un manque de confiance patent dans les gens que l’on rencontre. Ici, laisser son enfant sous la responsabilité d’adolescents peut apparaître une affaire dangereuse. La tradition des scouts, patros, guides rassure néanmoins la ménagère de moins de 50 ans sur la possibilité d’offrir un cadre d’expérience, à la fois une sécurité et la possibilité de vivre quelque chose.
Rubrique Défendre des films et ceux qui les font
Le 14 janvier 2009
par Emmanuel Massart
Le dernier problème du quotidien, c’est qu’il est censé représenter la vie comme elle va. Ce serait une sorte de chronique froide des jours, sans enthousiasme, sans temps fort, sans direction. Une espèce de neutralité sans âme. Or, prendre une caméra implique du regard – du « je ». Surtout - et c’est là que la commande m’intéressait - le quotidien m’apparaît comme l’épopée par excellence et qu’à bien raconter la vie simple, l’on raconterait de proche en proche le monde entier. [...]
Rubrique ciné-club B-docs
Le 11 janvier 2009
par Stefanie Bodien
Pour la première du ciné-club B-docs en 2009, Stefanie Bodien réunit trois films autour des architectures contemporaines : une place d’Anvers, prétexte à se faire rencontrer les espaces intimes des habitants, deux maisons de Liège autour de l’usage quotidien que deux familles font des pièces calculées par l’architecte et enfin, une danseuse nous emmènera du côté de Hong Kong, pour le nouveau film de Yuen après Errance, présenté en octobre dernier.
Rubrique Défendre des films et ceux qui les font
Le 5 janvier 2009
par Cindy Pahaut
Cela fait trois heures que les commentaires et questions tournoient autour de la mise en péril dans le cinéma documentaire ce jeudi dans la petite salle de la Rotonde. Pour interroger le geste aventureux de filmer l’Autre, l’atelier SCAM du festival « Filmer à tout prix » 2008 a laissé libre parole à la philosophe Marie-Josée Mondzain et au psychanalyste Yves Depelsenaire, qui jaugent de leur œil distancié des extraits de films, ou de bandes-son de Marie-France Collard, Bénédicte Liénard ou Richard Kalisz pour ne citer que les noms que j’ai retenus.
Rubrique Geste cinématographique
Le 5 janvier 2009
par Emmanuel Massart
Lors de « Filmer à tout prix », festival bisannuel bruxellois des cinémas du réel, une après-midi de travail est consacrée aux films d’ateliers : projections, discussion et enjeux liés à cette pratique en regard de la production classique. « Caméra au poing », donc, avait lieu le mardi 18 novembre 2008 au Botanique. Réflexions.
Rubrique GE n°02 - la jeune fille Christiane Perret-By
Le 4 janvier 2009
par Emmanuel Massart
[...] De retour en France, je raconte tout cela à mes amis, mes parents… J’en avais plein la bouche. En 1962, je reviens chez mes grands-parents dans le Borinage, à la Noël. Le séjour tirait à sa fin et c’était bête car j’aurais bien aimé retrouver Paul Meyer. Il m’avait dit en 1959 : « J’espère que l’on se reverra si tu viens en Belgique. En tout cas, il faut que tu voies le film terminé. » J’ai envoyé un télégramme à Paul dont j’avais l’adresse pour le prévenir de ma présence. Il est venu avec Rose, sa scripte. Ca a été une fête de les revoir. Il a proposé à ma mère et moi de nous rendre à Bruxelles voir le film. J’ai découvert La fleur maigre.
Rubrique GE n°02 - la jeune fille Christiane Perret-By
Le 4 janvier 2009
par Emmanuel Massart
[...] Il y avait par exemple une femme enceinte en conversation avec une autre, qui s’approche à son tour et vient poser ses deux mains sur le ventre de l’autre, sentir les mouvements de l’enfant et à ce moment-là, Paul appelait la caméra pour filmer. C’était magnifique. Je n’ai pas souvenir de cette scène dans le film mais cela aurait pu être très beau. Je me souviens de beaucoup de choses ainsi. « Tiens, prends-moi cette photo ! » « Tiens, t’as vu le bonhomme là-bas. Tu as vu ce qu’il en train de faire ? Regarde. Prends-le, prends-le comme ça. » Le caméraman plongeait. Je me disais : « C’est cela la mise en scène. C’est comme un photographe qui prend un cliché parce que brusquement, il se passait quelque chose. » Il avait l’œil tellement aux aguets.
Rubrique En avant jeunesse ! : chronique de terrain
Le 2 décembre 2008
par Emmanuel Massart
Emma et moi discutons de ce génie de peu, véritable confiance réciproque à laquelle bon nombre d’adultes ont renoncé par peur, peur de ne savoir que dire, peur de ne pas trouver dans le silence la possibilité d’un moment partagé. Si personne ne leur dit et s’ils ne sont pas capables de l’énoncer eux-mêmes, qu’en restera-t-il ? Faudra-t-il toujours se mentir et voir dans de grands projets la seule visibilité positive de la jeunesse ? Ces mots d’intergénérationnel, d’interculturel, d’échanges qui ne sont le plus souvent qu’une forme institutionnalisée et réductrice de ce génie-là. Nous regardons mal, souvent. (...)